Chronologie / The Beach Boys

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En 1962 les Beach Boys ne sont vraiment que des post adolescents (voire même adolescents tout court pour Carl et David) , et les thématiques de ce premier album sont totalement dans cette veine. Mais plutôt dans le style ado renfermé qui veut prouver qu'il est cool , en parlant de surf (alors que seul Dennis en fait) , de bagnole , de beuverie à la bière, de blagues potaches et inoffensives ("County fair" et " head you win") et bien sûr de jolies filles (le libidineux "The Shift" , qui glorifie la robe bras nu typique de ces années là)... On est sur un album très simple et calibré , qui essaye vraiment de se trouver une crédibilité dans le paysage pop de cette époque et recherche le tube accrocheur et facile à écouter. Je sais que dans les classements des albums du groupe il n'est donc pas très haut car forcément moins recherché et moins bien produit que les albums qui suivront mais je trouve "Surfin Safari" très touchant , une bulle d'authenticité et de naïveté parfois un peu couillonne mais dont on sent totalement les germes de ce qui fera la grandeur du groupe, dans les harmonies, les mélodies et les refrains. Brian Wilson tâtonne, essaye de livrer des morceaux en accord avec son temps, de donner une identité au groupe (même si elle s'avère au final être un peu erronée). Mike Love est le lead sur quasiment tous les morceaux (à part les 3 reprises et "Cuckoo Clock", morceau le plus Brian-esque de l'ensemble) et est parfaitement juste et excellent dans son phrasé et dans ses contributions aux morceaux (difficile d'imaginer "Surfin" sans le "Pam Pam dit dit dit..."). Le reste du groupe est plus discret malgré 2-3 solos de guitares très surf music de Carl et une tentative de Dennis au lead chant sur "my miss america". là encore très sage. Lors des premières écoutes je trouvais quelques morceaux un peu lourdaux et maladroits , mais maintenant que je l'ai bien creusé et digéré je trouve que chaque morceau est à sa place , même si ils ne m'accrochent pas vraiment tous , et évidemment on retiendra surtout les deux tubes absolus "Surfin' Safari" et "Surfin' ", tout comme "409" , tout simplement parce que ce sont les plus représentatifs des recherches sur les harmonies qui feront la sève du groupe les années qui suivent.

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Regonflés à bloc suite au succès de "Surfin Safari" qui les a conforté dans l'efficacité de leur formule, le groupe sort ce "Surfin USA" à peine 4-5 mois après. Et on sent déjà une évolution dans les compositions du groupe, avec beaucoup plus de place accordée aux guitares (Carl et Dave qui envoient le bois sur "Surfin Jam") et aux instrus de manière générale (5 morceaux instrumentaux sur 12 ! ), avec déjà quelques expérimentations, même sur les morceaux ouvertement tubesques qui donnent au groupe un aspect plus aventureux que "Surfin Safari" (les cuivres de "Shut down", le xylophone (?) sur "Noble Surfer"). C'est définitivement l'album de la prise de confiance pour Brian , dans la production, l'écriture et même le chant puisqu'il prend le lead sur 3 morceaux cette fois dont le somptueux "Lonely Sea" , dont la gravité et la mélancolie se détache complètement du reste des compos surf / pop et anticipe carrément déjà ce qu'il accomplira sur "Pet Sounds". Idem pour le reste du groupe , les morceaux instrumentaux permettant à Carl , Dennis et Dave de s'exprimer de manière plus frontale et complexe que dans les morceaux plus classiques et calibrés. Les morceaux sont très courts , accrocheurs , les reprises sont savamment choisies pour permettre la prise de confiance dont je parlais plus haut, c'est probablement l'album le plus surf (voire même rock'n'roll 50's) qu'ils aient produit , et bien sûr il y a "Surfin USA" un des tubes les plus incroyables de cette période tous genres confondus.

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Même pas un an après la sortie de "Surfin Safari", le groupe retourne au charbon avec un Brian remonté comme un coucou, qui se charge cette fois entièrement de la production lui même. C'est difficile de dire si c'est à cause de ça ou d'autres facteurs, je ne suis pas assez calé en qualité de son pour me prononcer, mais ce qui frappe aux yeux (ou oreilles) à l'écoute de ce "Surfer Girl" , c'est de constater à quel point le son est limpide , clair comme de l'eau de roche et absolument magnifique. Et cet album en avait besoin, parce qu'à l'inverse des 2 premiers efforts qui avaient une sonnalité un peu plus garage, les compos de "Surfer Girl" se démarquent immédiatement par leur délicatesse et leur précision. Brian prend visiblement conscience de ses capacités et décide de s'éloigner ponctuellement des morceaux purs surfs / rock'n'roll pour proposer des balades autant lumineuses que déchirantes , à savoir les fabuleux "In my room", "Surfer Moon" , "Your summer dream" et le tube stratosphérique "Surfer girl" bien sûr. Mais Brian reste à ce moment là bon élève , et respecte à la lettre le cahier des charges qui veut que la galette propose des purs tubes autour des thématiques surfs / bagnoles qui ont fait leur succès , et à ce titre "Catch a wave", Little Deuce Coupe" voire même "Surfers rule" avec Dennis et son embryon de voix écorchée au lead ne se limitent pas à un simple statut de filler sans âme , mais font tout autant preuve de l'évolution (en moins d'1 an on le rappelle) de l'écriture du groupe , particulièrement en terme de qualité d'harmonies (plus de réserve sur "Our car club" , mais pas honteux non plus). Enfin ce que je trouve remarquable , c'est cette faculté de Brian à nous plonger dans sa tête et ses oreilles, avec cette manière comme pour "Surfin USA" de composer des morceaux bricolés à partir de bribes de chansons déjà existantes qui lui trottent dans la tête et qu'il arrive à retranscrire à sa sauce (les deux instrumentaux "Rocking Surfer" et le plus anecdotique "Boogie Woodie", et bien sûr le jouissif "South bay surfer" , qui s'aventure dans des terrains sing-along peu explorés par le groupe). Si on rajoute à ça l'incorporation parfaitement dosée de nouvelles sonorités, de la harpe, des cordes et même l'apport du Wrecking Crew sur 2 morceaux, et on réalise à quel point "Surfer girl" aura contribué à la prise de confiance et à l'éclosion définitive du compositeur Brian Wilson, pour le meilleur et le pire (mais surtout le meilleur).

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Un peu perplexe devant ce "Little Deuce Coupe" , sorti même pas 1 mois après "Surfer girl" et quasi 1 an jour pour jour après "Surfin Safari". Il s'agit donc d'un album concept autour du thème de la bagnole, ce que je peux concevoir même si j'en ai vraiment rien à carrer perso , mais si l'ensemble se tient très bien et qu'aucune chanson n'est désagréable à écouter il y a quand même une atmosphère étrange qui se dégage du disque. Déjà il y a la décision assez discutable de remettre 4 chansons déjà sorties, sans réenregistrement (ce qui donne à une chanson comme "409" un aspect complètement détaché des autres) , et pour le reste Brian fait appel à Roger Christian, qui semble être l'homme de la situation concernant l'écriture de paroles autour des joints de culasses et autres thématiques vroum vroum. Je n'ai pas trouvé beaucoup d'infos sur cet album , mais le tout sent vraiment le plan marketing à plein nez, un peu comme si l'ami Murry Wilson sentait son grand garçon se détacher des compos moins commerciales et plus personnelles et que "Little Deuce Coupe" était comme un rappel à l'ordre. C'est vraiment une impression personnelle, basée sur aucune preuve, mais on sent du coup une certaine stagnation ici , loin de l'évolution montrée dans "Surfer girl". Après ils arrivent à ressortir la formule avec beaucoup de simplicité , mais également un talent indéniable ce qui empêche toute sensation désagréable. En revanche si on se penche sur les paroles c'est difficile de tout prendre au sérieux. On a donc la chanson sur la voiture présentée comme une femme ("Betsy") , celle sur une femme mécanicienne (l'incroyable tube "Car Crazy Cutie" qui va à fond dans les harmonies comme je les aime) , celle sur une bagnole en forme d'avion à priori ("Spirit of America") , voire sur une voiture belle , mais qui ne va pas vite ("No-Go Showboat") et que dire de cette chanson quasi-religieuse centrée sur la mort de James Dean , aux paroles réécrites sur un morceau des Four Freshmen ("A Young Man Is Gone") , plutôt de mauvais goût dans un album qui glorifie la voiture... Il n'y a que le super "Be True to your School" qui ne parle pas de voiture, et il faut dire que encore une fois si l'ensemble est agréable à écouter, il vaut mieux ne pas creuser trop l'album, qui ne se détache jamais de cette impression de gimmick un peu opportuniste qui l'entoure. A l'échelle des Beach boys ça va tout en bas pour le moment, même si ça m'embête pour "Car Crazy Cutie" qui est vraiment super.

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Trop long pour une annotation :

https://www.senscritique.com/album/shut_down_volume_2/critique/326851607

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Trop long pour une annotation :

https://www.senscritique.com/album/all_summer_long/critique/273880246

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Le hasard du calendrier et de cette chronologie me donne l'opportunité d'écouter un album de chant de Noël à Marseille en plein mois d'août , et convenons le la situation n'est pas l'idéale pour en profiter à bon escient. Néanmoins c'est le jeu et donc pour ce 7ème album (2 an après "Surfin Safari") , c'est grâce au concept album de Noël que Capitol pourra s'en mettre plein les fouilles sur le dos du groupe. Le choix n'est pas déconnant , il permet au groupe de satisfaire les exigences pécuniaires de la maison de disque tout en se permettant de repousser la sortie du "vrai" matos , qui pourra ainsi être peaufiné et travaillé comme il se doit. Le groupe fait quand même l'effort de composer 5 morceaux pour l'occasion , qui sortent la formule "Beach Boys" de façon très mécanique et sans réel génie, mais où ils arrivent à infuser une partie de leur identité , grâce au chant de Mike et en parlant du traineau de Santa comme ils parlent habituellement des bagnoles ("Little St Nick") , en faisant une chanson plus romantique ("Merry Christmas, Baby") , ou même en se permettant une chanson plus comique avec le très sympa "Santa's Beard". A noter aussi la première apparition de Al au lead sur le plan plan "Christmas Day". Quant aux 7 autres chansons , il s'agit donc de reprises de classiques de Noël où le groupe se permet de faire appel à un véritable orchestre qui sera mené par Dick Reynolds, l'arrangeur des Four Freshmen , un des groupes préférés de Brian et de la bande. Si ces chansons ne sont pas franchement mémorables (malgré leurs qualités vocales, c'est quand même dur d'associer les Beach Boys au "White Christmas" traditionnel) on ne peut qu'imaginer à quel point Brian devait être comme un gosse au moment de les enregistrer avec un tel ensemble (d'ailleurs il prend le lead au chant sur la plupart des morceaux). Donc si ce n'est pas toujours très passionnant à écouter (l'enchainement bien pompeux et interminable "We three kings.." / "Blue Christmas") on peut au moins se dire qu'il a dû s'en payer une bonne tranche et bien profiter de ce boulot facile et juteux. Quant à moi , si je retiens "I'll be home for Christmas" qui marche très bien , je suis passé un peu à côté et il faudra peut être que je le réécoute pour en profiter correctement (hors canicule si possible , gros malin).

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Trop long pour une annotation :

https://www.senscritique.com/album/the_beach_boys_today/critique/327488061

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Sans surprise, trop long pour une annotation

https://www.senscritique.com/album/summer_days_and_summer_nights/critique/323109633

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Persuadé de pouvoir faire court pour celui là , alors qu'au final pas du tout. Trop long pour une annotation :

https://www.senscritique.com/album/beach_boys_party/critique/329184691

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J'ai même pas vérifié, mais à mon avis c'est trop long pour une annotation :

https://www.senscritique.com/album/pet_sounds/critique/155663762

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Je suis très fier de celle là , et il se trouve que c'est trop long pour une annotation

https://www.senscritique.com/album/the_smile_sessions/critique/329452395

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Ecoutez j'ai des choses à dire , donc c'est trop long pour une annotation

https://www.senscritique.com/album/smiley_smile/critique/327705719